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09/04/2024
La vie d'un prêtre en 2024, ça donne quoi ? Gregory Gadebois s'empare avec réussite de ce rôle même s'il personnifie davantage le personnage que ce que l'écran nous montre des ses fonctions. Idem pour Lyes Salem, très bon mais tellement en retrait que je me suis demandé pendant tout le film quel était son rôle (il est très ami avec le personnage de Gadebois mais, vu le nombre de prêtres en France, je doute que l'église puisse se permettre d'avoir deux prêtres sur une petite paroisse).

L'arrivée du personnage de Géraldine Nakache et celle du jeune enfant qui doit chambouler la vie du prêtre se fait de manière improbable (au milieu d'une messe !). Pourquoi pas, mais le gamin est tellement horripilant qu'il est difficile de se prendre d'affection pour lui. Remarquez, ce n'est pas le sujet du film mais cela aurait aider à mieux mettre le prêtre face à un dilemme qui, finalement, n'en est pas un.

Il aurait été plus intéressant de voir un homme tellement pris dans sa religion qu'il ne se poserait même pas la question de l'attitude à suivre, car cela aurait reporté la question sur sa hiérarchie, sur ses ouailles et finalement sur le sens de sa mission. A l'opposé, on sait quasiment dès le départ que les petits arrangements qu'il essaye de mettre en place ne fonctionneront pas. Le film illustre deux positionnements possibles de l'église mais ceci est fait de façon assez caricaturale et c'est finalement tout le film qui manque de subtilité.

L'histoire avance gentiment suivant un sillon déjà creusé et l'ennui guette devant le nombre de portes ouvertes qui sont enfoncées. Il y a heureusement des acteurs qui tiennent la route et quelques phrases assez jolies qui sauvent le film de la catastrophe. Est-ce que cela suffira pour attendre la moyenne ? Non et il aurait même pu être noté plus durement... mais les voies du classement annuel sont impénétrables et nous verrons en fin d'année si je change la note de ce film qui n'a rien de honteux mais qui avait de nombreuses armes à disposition pour faire mieux. Au final, le sentiment majeur qui domine au moment d'écrire cette critique est la déception... dommage :-p
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Porté par un Gregory Gadebois une fois encore remarquable, le film reste trop scolaire dans la conduite de son récit pour aller au- delà de la simple illustration de son sujet.
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